eat's business 51

Eat’s Business #51 | Fin de l’opacité sur l’origine du miel, la France numéro 1 européen des glaces et et la demande croissante d’aliments frits

26/04/2022

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Eat’s Business #51

Dans ce nouvel épisode de Eat’s Business, la revue de presse du Business de la Bouffe, Olivier Frey et Daniel Coutinho reviennent sur les actualités food de la semaine. Aujourd’hui nous parlons de sécurité alimentaire, de la provenance du miel consommé en France et de Casino qui lance une nouvelle initiative concernant la saisonnalité des produits. Nous parlons également des glaces, des fritures et du secteur de la pêche qui connaît une transformation grâce aux données.

Le Figaro, Lait cru, viande fraîche, charcuterie, coquillages: pourquoi sont-ils si sensibles?, 13/04/2022 + Le Figaro, Sécurité alimentaire: les contrôles sanitaires en question, 13/04/2022

Comme l’explique le premier article, “les produits alimentaires d’origine animale, a fortiori lorsqu’ils ne sont pas cuits, sont les plus incriminés dans les épidémies d’intoxications alimentaires par salmonelles, listérias, E. coli entérohémorragiques (EHEC) ou Campylobacter”.

Cela s’explique par le fait que les animaux sont des réservoirs naturels de ces pathogènes “avec qui ils cohabitent souvent en bonne intelligence (sans être malades)”. Ainsi, les salmonelles peuvent être présentes dans le tube digestif des bovins, des porcs et des volailles, les EHEC sont essentiellement abritées par les ruminants domestiques (bovins notamment), la listéria se retrouve chez les ruminants d’élevage, les porcs, mais aussi certains oiseaux et poissons et Campylobacter chez les animaux à sang chaud (bovins, porcs, poulets, dindes, canards…). Ainsi, Laurent Guillier, chargé de projet scientifique au sein de l’unité d’évaluation des risques liés aux aliments à l’Anses, explique que “le fait qu’il existe un réservoir des bactéries dans les animaux que nous aimons consommer rend la maîtrise du risque difficile”.

Le Figaro se pose également une questions : les inspections sont-elles suffisantes pour protéger les consommateurs?

Un chiffre donne une idée de l’ampleur de la tâche : plus de 47 milliards de produits sortent chaque année des usines agroalimentaires pour être consommés en France. Pour les contrôles, on dénombre neuf autorités qui sont compétentes et 5 800 agents réalisent des contrôles. Néanmoins, la répartition des compétences “manque de clarté et se révèle (…) source d’une grande complexité”. Ainsi, “les administrations travaillent de façon efficace, mais chacune de leur côté, ce qui conduit à d’importantes inefficiences du système”. Au quotidien, ce sont donc les autocontrôles réalisés par les industriels qui sont sensés garantir la sécurité sanitaire. En effet, depuis le «paquet hygiène» européen de 2006, le fabricant est responsable de la sécurité sanitaire de son étape. Les industriels sont également en charge des retraits et rappels en cas d’anomalie. D’ailleurs, comme l’explique Gilles Salvat, directeur général délégué du pôle recherche et référence à l’Anses, “un rappel de lot, ça n’est pas un échec, c’est de la prévention et cela témoigne du sérieux du fabricant”.

Le Figaro, Bientôt la fin de l’opacité sur l’origine du miel, 18/04/2022

Un décret d’application du 4 avril 2022 précise qu’à partir du 1er juillet, l’étiquetage des pots de miel conditionnés en France devra mentionner tous les pays d’origine des miels constituant l’assemblage, « par ordre pondéral décroissant ».

Comme l’explique Robert Therry, député LR du Pas-de-Calais et apiculteur à la retraite, “le consommateur regarde de plus en plus les étiquettes. Ce décret permettra, sans aucun doute, une meilleure valorisation du terroir et du savoir-faire français face aux soupçons de fraudes importants sur certaines origines de miel, notamment chinoises”. Si la France doit importer 70 % de sa consommation nationale, faut d’une production nationale suffisante, Robert Therry précise que “ce décret met en valeur le miel tricolore mais aussi les miels d’excellente qualité, produits hors de l’Hexagone, conditionnés en France et difficiles à trouver, comme le miel d’eucalyptus ou de romarin venant d’Espagne”.

Pour les miels conditionnés hors de France par contre c’est la directive européenne « miel » (directive 2001/110/CE) qui continuera de s’appliquer et avec elle les mentions plus vagues du type « mélange de miels originaires de l’UE » , « mélange de miels non originaires de l’UE » ou « mélange de miels originaires et non originaires de l’UE » .

Le Parisien, Casino lance un baromètre pour choisir les bons fruits et légumes de saison, 19/04/2022

Le groupe Casino a lancé un baromètre de saisonnalité dans ses rayons. Celui-ci sera déployé progressivement dans tous ses magasins ainsi que sur le site e-commerce de l’enseigne.

L’affichage se présente sous la forme d’une demi-sphère verte pour les produits de saison, jaune pour ceux en début ou fin de saison et rouge pour ceux qui ne sont plus de saison.

Tina Schuler, directrice générale des enseignes Casino, précise que le groupe se démarque de la démarche d’Auchan (qui met en avant les produits de saison) car les produits qui ne sont pas de saison sont également concernés. Elle explique ainsi “nous sommes complètement transparents. Notre volonté est de donner une information complète aux clients, indique En ce moment, on vous vend, certes, du raisin mais on vous signale aussi clairement qu’il n’est pas de saison”.

Le groupe a par ailleurs annoncé qu’il ne vendra plus de fraises hors saison (du 1er novembre au 31 janvier) dans ses magasins.

BFM TV, Glaces et sorbets : comment la France est devenue le numéro un européen, 16/04/2022

D’après une récente étude Xerfi, la France est le premier producteur européen de glace en valeur avec un marché de 1,2 milliard d’euros en 2020 devant l’Italie.

Au niveau de la consommation, les ventes ont progressé en moyenne de 3% par an ces six dernières années et sont passées de 1 milliard d’euros en 2016 à 1,22 milliard d’euros en 2021.

Par ailleurs, 84% des foyers français se disent consommateurs de glaces. Les glaces en bâtonnets sont leader avec 28% des ventes (+12% sur un an) devant les cônes et les glaces en bacs.

Pour expliquer cette bonne performance, Xerfi explique que “le secteur de la fabrication de glaces et sorbets enregistre ces dernières années une progression continue du nombre d’établissements (+31% entre 2012 et 2020). L’apparition de petits industriels explique en partie cette hausse et le secteur se distingue d’ailleurs par une proportion très élevée de structures artisanales (environ 90% des entreprises)”. Cela reste toutefois un marché assez concentré car les quatre premières sociétés du panel de Xerfi représentaient 80% du chiffre d’affaires sectoriel en 2020.

Wall Street Journal, Demand for Comfort Food Greases Market for All Things Fried, 17/04/2022

L’article s’intéresse à l’amour des américains pour les aliments frits.

Selon les responsables de l’industrie alimentaire et les nutritionnistes, de plus en plus de personnes commandent des frites pour accompagner leurs repas et se consolent avec du poulet frit. Les réparations des friteuses des restaurants ont doublé en raison de la surutilisation. Près de la moitié des ménages américains possèdent désormais des friteuses à air.

Si les risques pour la santé des aliments frits sont nombreux, les nutritionnistes affirment qu’il peut y avoir un côté positif : La consommation de bouchées et de repas gras peut réduire les effets du stress sur l’organisme et peut même aider les gens à produire davantage de sérotonine, ce qui peut atténuer les sentiments de dépression.

Selon le service d’études de marché Mintel Menu Insights, le nombre d’aliments frits au menu des restaurants aux États-Unis a augmenté de 5 % au cours des trois premiers trimestres de l’année dernière. La demande de sandwichs au poulet frit a déclenché une course aux armements entre restaurateurs, avec au moins 10 grandes chaînes de restauration rapide américaines, dont McDonald’s Corp., Shake Shack Inc. et Jack in the Box Inc. qui ont introduit ces sandwichs pendant la pandémie.

Fast Company, The information age is starting to transform fishing worldwide, 17/04/2022

La pêche industrielle, avec ses navires-usines et ses chalutiers de haute mer qui débarquent des milliers de tonnes de poissons à la fois, demeure le mode de pêche dominant dans une grande partie du monde. Cette approche a conduit à la surpêche, l’épuisement des stocks, la destruction des habitats, à la mise à mort des prises accessoires et enfin au gaspillage de 30 à 40 % du poisson débarqué. La pêche industrielle a dévasté les flottes artisanales en Asie, en Afrique et dans le Pacifique.

Le poisson est désormais une marchandise qui voyage dans le monde entier, à la manière d’un produit manufacturé plutôt qu’un produit frais de la mer. Selon les défenseurs de la pêche durable, un poisson moyen parcourt 5 000 miles avant d’arriver dans une assiette. Certains sont congelés, expédiés en Asie pour y être traités, puis recongelés et renvoyés aux États-Unis.

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